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SACRE

Conçu comme une fresque à la fois mythologique et contemporaine, Sacre est le second chapitre de la trilogie Héritage. Dans une campagne française indéterminée, adossée à une montagne, où le réel se tord et se fissure, Sacre explore un monde rural où prédominent l’énergie vitale et la résilience des corps, le dépouillement et la sévérité des éléments, la solitude et la fraternité des individus face à la mort.

Aux photographies en couleur, d’une crudité assumée, où la chair dit l’excès de la vie et son irréductible violence, se mêle un récit poétique en trois actes : une scène de pari hippique et de beuverie dans un bar PMU, la rencontre avec un vieux paysan qui désigne une rivière comme le lieu de son enfance, et la découverte d’une grotte pariétale. Ce second chapitre entrelace le documentaire, le merveilleux, le pulsionnel, et tresse les fils du trivial et du légendaire comme si l’infra-ordinaire contenait la possibilité d’un surgissement mystique.

Le titre SACRE est une invitation à sonder la survivance secrète de quelque chose d’essentiel, les fragments d’une vérité ancienne, et doit être entendu au sens de sacre païen — à la manière du Sacre du Printemps de Stravinsky —, qui célèbre le cycle vital dans sa démesure, ses convulsions et ses manifestations élémentaires. C’est un sacre profane, brutal et glorieux, qui élève l’ordinaire au rang de rituel, et la violence du monde paysan au rang de drame cosmique.

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